Vous avez été touché par une pénalité Google ? Vous avez perdu brutalement du trafic sur une ou plusieurs requêtes phares ? J’ai récemment eu l’occasion de m’occuper d’un site web qui avait été frappé par la pénalité Google Pingouin 3 à cause de ses ancres de liens (anchor text) sur-optimisées.
Après un peu de travail, la pénalité a été levée et le site a retrouvé sa place dans les résultats Google. Voici la méthode appliquée et les résultats obtenus :
Le site web pénalisé par Pingouin
Le site du client a 3 ans, e-commerce, son secteur d’activité est porteur : Beaucoup de traffic sur certains mots-clefs qui sont devenus compétitifs. Le site avait été référencé il y a plus d’1 an par un référenceur qui avait réussi à le positionner et à le maintenir sur la 1ère page sur leur requête phare. Sur les résultats Google, le site côtoyait des sites d’entreprises environ 10 fois plus grandes que celle du client.
La pénalité n’a affecté que la requête phare (à 1ère vue), qui représentait en [exact] environ 20% des entrées sur la page d’accueil. Depuis fin septembre, le site avait complètement disparu des résultats Google sur cette expression et sur les expressions dérivées. Le client, bien occupé à son activité, n’a pas associé cette perte de trafic a une pénalité.
La baisse des commandes à fini par intriguer le client qui s’est aperçu qu’il n’était plus du tout positionné sur son mots-clef fétiche. Après plusieurs tentatives de contact avec le référenceur qui n’a pas donné signe de vie, je me suis retrouvé plus ou moins par hasard avec ce site entre les mains…
L’Etat des lieux : l’audit du site pénalisé
Sur la partie in-site, tout à l’air correct, les textes sont même agréables à lire. On reconnaît assez rapidement le Top Keyword (qui revient sur le H1, la balise title et 4 occurrences dans les paragraphes de la homepage) mais rien de quoi perturber vraiment les visiteurs (ni Google).
La partie off-site est plus suspecte : On découvre vite que les liens proviennent pour la plupart d’annuaires bas de gamme, les descriptions sont toutes spinnées et les textes font moins de 250 caractères. Plus grave : 5% des ancres contiennent exactement la requête phare, soit presque autant que le nom commercial du site (6%). Quelques liens de blogs et de forums viennent ajouter un peu de “naturel” à ce maillage de liens.
Sortir de la pénalité et battre le pingouin
Pas de message de Google indiquant une pénalité manuelle, on est clairement face à une pénalité d’algorithme. La date à laquelle le site à disparu correspond au déploiement de la version 3 du pingouin.
Notre but est donc de diminuer le pourcentage d’ancres sur-optimisées pour faire tomber la pénalité pingouin. A l’aide d’un explorateur de liens, je liste les domaines qui linkent vers le site avec un texte d’ancre identique à mon mot-clef. On distingue plusieurs groupes : Les domaines modifiables par le client (réseaux sociaux, profils…), les sites partenaires (des échanges de liens avec des ancres optimisées avaient été réalisés), et des annuaires. Nous remarquons au passage qu’aucun lien “naturel” avec ce texte d’ancre n’a été fait par des internautes.
On commence par retravailler les ancres qu’on peut changer manuellement. Les ancres optimisées comme “mon mot-clef” sont remplacées par des ancres bateau comme “nom du site”, “http://www….", “voir site”, “plus d’infos”, “cliquer ici”, etc. même si on aurait pu faire mieux. Je contacte les sites partenaires (une dizaine) en leur demandant de modifier l’ancre du lien ou de le supprimer (pour les pages partenaires bourrées de mauvais liens).
Pour les annuaires, je n’ai aucun accès aux fiches ni aux comptes. Leur grand nombre rend encore la tâche encore plus complexe. Après avoir contacté ceux qui disposaient d’un formulaire de contact (très peu) et mis de côté ceux qui m’ont répondu (très très peu), je me suis servi de l’outil de Google pour désavouer les liens externes.
L’outil fonctionne très facilement, il suffit d’écrire les URLs des pages et où se trouvent les liens à ignorer (voir ce très bon tuto). On peut également indiquer à Google d’ignorer tous les liens d’un domaine, c’est ce que j’ai fait pour les annuaires qui généraient du contenu dupliqué.
Les résultats
Exactement 4 semaines après l’envoi de la liste, le site a fait son retour dans les résultats Google pour la requête phare ! Il s’est également repositionné sur des dérivés de l’expression phare.
Positionnement avant, pendant et après la pénalité (compilé sous Excell car les données étaient dispatchées). Les points au dessus de la 1ère ligne horizontale correspondent à des enregistrements de positions en 1ère page Google.[/caption]
A noter que le site est beaucoup moins bien placé qu’avant, en 31ème position alors qu’il était en 6ème position. C’est parce qu’il était maintenu en 1ère page grâce aux liens que j’ai désavoués.
Autre chose, vu que seul Google va ignorer certains liens, si vous utilisez un logiciel de référencement les statistiques fournies seront différentes de celles que Google utilise pour calculer votre positionnement, à ne pas oublier !
Donc en conclusion :
- - Si vous pensez avoir été pénalisés par un algorithme, vérifiez la date à laquelle votre ranking a été affecté et si cela correspond avec une mise en place d’un nouvel algorithme : Vous en saurez plus sur ce qui vous est arrivé.
- - Bien que Pingouin puisse appliquer des pénalités pour des sur-optimisations in-site, il a pénalisé beaucoup plus de sites à cause des liens entrants et notamment des textes d’ancre (anchor text) sur-optimisés
- - Sur une pénalité pour des ancres sur-optimisées, il faut se munir de patience et aller modifier ces ancres si possible
- - Dans le cas où on ne peut pas changer le texte d’ancre, l’outil de désaveu des liens peut être utile et a fait ses preuves pour ce cas.
- - Quand on désavoue des liens, même si on lève la pénalité, le site sera généralement moins bienS positionné qu’avant (car on ignore les liens qui l’ont maintenu en haut). On est reparti pour une session de backlinking, et plus clean cette fois !
Voilà, j’espère que ce retour d’expérience vous sera utile. Vous pouvez bien sûr nous contacter si vous souhaitez que l’on fasse un audit de votre site. Si cet article vous a plu, n’ésitez pas à le partager.
PS : Je n’ai volontairement pas abordé la question morale d’utiliser ou pas l’outil de désaveu de liens (et donc collaborer avec Google pour dénoncer les autres référenceurs) car cela demande un article entier en soi. En tout cas je recommande de ne s’en servir que dans le cas où il n’y a pas d’autre possibilité.